Le cododo c'est vraiment génial, sur tous les plans. Et si vous l'avez pratiqué, vous avez pu en voir les nombreux avantages. Mais arrive un âge où cet enfant devient beaucoup trop grand et où, en tant que parent, on a juste envie de retrouver son espace, son lit, et on veut reprendre à faire nos nuits correctement.
Et puisque nous sommes encore en janvier, vous pouvez encore prendre de nouvelles résolutions. Si vous faites partie de ces parents dont les enfants squattent le lit et que vous avez décidé d'en finir avec cette "mauvaise" habitude, voici 9 astuces pour vous aider à mettre fin au cododo avec votre enfant.
Donnez lui un préavis
Préparez-le psychologiquement en lui expliquant que les choses vont changer dans quelque temps. Choisissez un délai au bout duquel il ira dormir dans sa chambre, dans son lit à lui, et dites-le lui. Expliquez-lui que cette chambre c'est votre espace à vous, que ce lit, c'est le vôtre, et que si jusqu'ici vous l'aviez laissé dormir avec vous, dans quelques jours (délai), ça ne sera plus le cas.
Le dodo, étant l'unité de mesure préférée des parents, chaque jour faites le décompte avec lui : "Plus que X dodo et tu iras dormir dans ta chambre".
Trouvez une raison, un motif, un alibi
Les choses se sont toujours passées ainsi, il a toujours dormi avec vous, alors forcément, difficile pour lui d'accepter ce changement. Pour l'aider à accepter que les choses vont changer, trouvez également quelque chose qui a changé de son côté. Par exemple "maintenant que tu as 3 ans", ou "maintenant que tu ne prends plus la tétine"… Essayez de trouver quelque chose qui marque la rupture et qui vous servira d'alibi.
Le rendre jaloux
Souvent les choses prennent de l'importance aux yeux des enfants à partir du moment ou elles sont convoitées par quelqu'un d'autre. Dites-lui que vous aimez bien sa chambre et que vous aimeriez bien avoir un lit comme le sien. Ensuite, dites-lui que puisqu'il ne veut pas dormir dans son lit, son meilleur copain va venir s'installer dans sa chambre et dormira dans son lit, et que ce meilleur copain pourra donc utiliser tous ses jouets. Jouez sur la corde sensible :-)
Établissez un plan d'attaque
Pour que le cododo s'arrête une bonne fois pour toutes, vous pouvez aborder la chose sous 2 angles différents :
- Une transition en douceur. Le plan consiste à migrer progressivement votre enfant vers sa chambre. Si par exemple vous avez prévu qu'il dorme dans sa chambre dans une semaine, installez un petit lit parapluie près du votre et expliquez à votre enfant que vous acceptez qu'il dorme dans votre chambre, à condition que ce soit dans ce lit parapluie, et rien d'autre. C'est un bon point de départ pour commencer à définir les espaces de chacun. En cas de refus de dormir dans ce lit d'appoint, montrez-vous ferme et dites-lui qu'il a le choix entre y dormir et dormir seul dans sa chambre. Il saura faire son choix très rapidement. Chaque nuit, continuez de le préparer à la transition suivante, le passage dans sa chambre. Faites le décompte en nombre de dodo à chaque coucher : "plus que X dodo avant que tu n'ailles dormir dans ta chambre de grand tout seul !". Le jour du transfert, dépliez tous les deux son lit parapluie afin qu'il prenne vraiment conscience que le dodo dans votre chambre, c'est fini.
- Sans transition. Dans ce plan, il s'agit de déplacer votre enfant vers sa chambre, et ce sans aucune transition. Ça peut paraître un peu brutal, mais des fois les choses radicales fonctionnent bien sur certains enfants.
Changez les choses comme prévu le moment venu
Chaque jour du préavis, vous aurez indiqué à votre enfant le nombre de nuits qu'il lui reste à passer avec vous dans votre lit. Donc à la fin du préavis, agissez, et mettez votre plan à exécution. Il ne s'agit pas que ce soit des paroles en l'air, il en va de votre crédibilité. "Mon petit, aujourd'hui le cododo, c'est terminé !"
Gérez le transfert vers sa chambre
Que vous ayez choisi la méthode douce ou la méthode militaire, le soir du transfert, emmenez-le dans sa chambre sans passer par la votre. Ça ne va pas être facile pour lui, il va certainement y avoir des pleurs ou une grosse crise pour essayer de vous dissuader, mais soyez ferme, c'est le grand jour.
Rappelez-lui les termes du contrat, c'était prévu qu'il aille dormir dans sa chambre et ce jour est arrivé. Il n'a plus le choix. Enfin rassurez-le sur le fait que vous n'êtes pas loin, qu'a défaut d'être dans la même chambre vous êtes dans la même maison.
Les premier soirs, n'hésitez pas à venir le voir plusieurs fois s'il a du mal à se calmer. Vous pouvez également rester un petit moment avec lui dans sa chambre pour le rassurer et l'aider à avoir confiance en ce nouvel endroit. Mais laissez-le s'endormir sans vous, tout seul, pour éviter de sombrer du côté obscur de la force et de rendre votre présence indispensable pour qu'il s'endorme.
Persistez et signez!
Les premières nuits seront compliquées, mais vous savez pourquoi vous le faites alors tenez bon. Persévérez. Félicitez-le après la première nuit, aussi pourrie soit-elle. Félicitez-le les nuits suivantes aussi. Dites-lui à quel point vous êtes fière. Encouragez-le et n'hésitez pas, en sa présence, à vous vanter auprès de ses copains ou de vos amis, qu'il dort enfin dans sa chambre et que vous êtes fière de lui. Les enfants aussi ont un égo !
Ne revenez jamais en arrière, sous aucun prétexte
Vous avez déployé beaucoup d'énergie et de nombreux efforts pour que votre enfant dorme enfant dans sa chambre. Mais il en faut peu pour tout ruiner et revenir à la case départ. Pour éviter de vous retrouver dans cette situation, ne revenez jamais en arrière, sous aucun prétexte ou par confort. Votre enfant doit passer toutes ses nuits dans sa chambre, point final. Soyez constant dans les messages que vous lui envoyez.
Bien sûr, c'est possible qu'exceptionnellement, parce qu'il est malade, votre enfant vienne à dormir avec vous. Si cela se produit, dans les premières semaines qui suivent le changement, dites-lui bien qu'il dort dans votre lit seulement parce qu'il est malade et qu'il retournera dans son lit la nuit suivante.
Quand on se retrouve dans le cas de ces parents dont les enfants squattent le lit pendant les nuits ou une partie, ça peut paraître si difficile de changer les choses. Mais ne vous enfermez pas dans cette situation, vous avez le pouvoir de changer les choses. Et c'est souvent beaucoup plus facile qu'on ne le pense, il suffit de passer à l'action !