Proprete-la-nuit

Être propre la journée, c'est un chose, mais être propre la nuit c'en est une autre. C'est une erreur de croire qu'un enfant propre la journée le sera systématiquement la nuit. La journée, un enfant est conscient et à l'écoute des différents signaux que lui envoie son corps, il se rend compte que sa vessie est de plus en plus pleine. De plus, il a appris à se retenir. Il sait se diriger vers les toilettes au bon moment. La nuit par contre, il dort.

Voici quelques conseils pour aider votre enfant à être propre la nuit :

Le bon moment

Pour réussir à être propre la nuit, votre enfant devra réussir à contrôler sa vessie de manière à ne pas faire pipi jusqu'au petit matin. Si sa vessie est trop pleine, il devra réussir à s'extirper de son sommeil pour aller faire pipi dans les toilettes, ce qui est un vrai challenge pour un petit enfant. 

À 4 ans, la capacité de la vessie d'un enfant est 2.5 fois plus grande qu'à l'âge de 2 ans, elle passe de 85ml à 200ml. Ce qui signifie donc qu'en grandissant, naturellement un enfant aura tendance à moins faire pipi au lit, ou aura moins besoin de se lever la nuit pour aller faire pipi.

Aussi, il ne sert à rien de commencer l'apprentissage trop tôt. Attendez que votre enfant soit prêt pour vous lancer dans ce nouveau challenge. Il y a des signes qui ne trompent pas, qui montrent que votre enfant est prêt :

- Les couches sèches : si le matin au réveil, vous retrouvez de plus en plus souvent ses couches sèches, c'est un des signes qu'il est prêt.
- Les réveils nocturnes : si il arrive que votre enfant se réveille tout seul pour venir vous dire qu'il a envie de faire pipi, il est donc capable de ressentir que sa vessie est trop pleine, même endormi et il arrive à se réveiller tout seul.

Limiter les liquides le soir

Au début de l'apprentissage, il est impératif de limiter la quantité de liquide le soir durant les heures qui précèdent le coucher. Au fur et à mesure des progrès, lorsque votre enfant sera capable de se réveiller tout seul pour aller faire pipi, vous pourrez augmenter la quantité de liquide.

Protéger son matelas

Des accidents, il va y en avoir à la pelle. Donc protégez son matelas avec une alèse, afin d'éviter de l'abîmer. Il existe également des matelas imperméables qui sont très pratiques. 

Le réveiller la nuit

Certains parents réveillent leurs enfants la nuit pour les emmener faire pipi. Ils le font avant d'aller se coucher eux-même, après les 3 ou 4 premières heures de sommeil de leurs enfants. Cela fonctionne très bien pour eux et pour leurs enfants. Mais tous les enfants ne sont pas coopératifs et certains refusent de faire pipi ou pire, de se rendormir après avoir été réveillés.

Être propre la nuit, ce n'est pas seulement avoir une couche sèche le matin au reveil, mais c'est surtout être capable, tout seul, de savoir quand il faut se réveiller pour aller faire pipi, ou être capable de se retenir toute la nuit. Il n'est pas sûr qu'un enfant que l'on réveille la nuit pour faire pipi et qui a une couche sèche au réveil aurait eu une couche sèche si il n'avait pas été réveillé.

Rendre les toilettes accessibles

Pour encourager votre enfant à être propre la nuit, rendez les toilettes accessibles. Quand il se réveillera la nuit pour aller faire pipi, il sera encore dans ses rêves, complètement désorienté. Déblayez la route qui mène aux toilettes afin qu'il ne tombe pas ou ne se cogne pas. Laissez la porte des toilettes ouverte et installez-y une petite veilleuse afin qu'il puisse retrouver son chemin facilement, et surtout parce qu'il ne pensera pas forcément à allumer la lumière. Attendez-vous à ce qu'il oublie plusieurs fois de tirer la chasse d'eau ainsi que d'éteindre la lumière s'il l'a allumée.

Il va falloir vous armer de patience, cela va prendre plusieurs semaines. Et même quand il sera propre la nuit, il y aura des accidents ici et là, de temps en temps. Préparez-vous à laver draps et pyjamas au quotidien, à changer les draps en plein milieu de nuit et à être fatiguée.

Mais dans tous les cas, restez positive, et encourager votre enfant, même lorsque les choses ne vont pas dans la bonne direction. Et si il a vraiment du mal à progresser, repousser cet apprentissage de quelques semaines ou mois. Des fois, ça a du bon de reculer pour mieux sauter.