Choisir le prénom de l'enfant qui n'est pas encore né est une étape importante et délicate de la grossesse. Est-ce que mon fils sera un Thierry ou un John ? Et ma fille, ce sera une Clémentine ou une Samantha ? Une Noémie peut-être ? Bref, trouver le prénom qui va avec un être qui n'est pas encore là est une tâche compliquée et, on n'en a pas toujours conscience, semée d'embûches. Voici donc 9 écueils à connaître pour ne pas donner à votre enfant un prénom qui pourrait par la suite lui porter préjudice.
Des initiales embarrassantes
Vous voulez appeler votre enfant Paul Dupont ? Sonia Sanchez sonne bien ? Vous en êtes sûr ? Évitez comme la peste les associations noms/prénoms qui donnent des acronymes connus qui pourraient amener des moqueries par la suite : ASS, PD, PQ, PP, PT, QQ, SS, WC. Attention, cette liste n'est pas exhaustive et de nouveaux acronymes à exclure voient le jour chaque année (LOL, MDR, DTC).
Attention aux diminutifs
On n'y pense pas toujours, mais si votre enfant a un prénom avec un diminutif courant, il vaut mieux être sûr que l'association du diminutif et du nom de famille continue à "sonner bien". Ainsi, un enfant nommé "Gabriel Tenbois" pourrait avoir quelques embarrass ("Gabi Tenbois"). On n'est jamais trop prudent...
Une vie entière à corriger
Je connaissais quelqu'un dans ma classe qui s'appelait Levent. Lorsqu'un professeur découvrait son prénom pour la première fois, il prononçait "le vent". Et l'enfant de corriger le professeur et de dire "ça se prononce Li Veunt". Et c'était ainsi à chaque fois. Aussi, n'attendez pas des autres qu'ils utilisent une prononciation étrangère pour lire le prénom de votre enfant. Ainsi, si vous appelez votre enfant "Michael", les gens diront "Mi-ka-elle" et non pas "Maille-keule". Dans le même genre, des parents ont appelé leur enfant "Mrick" qu'il faut prononcer "Emmeric" :-). Évitez donc de choisir un prénom qui obligerait votre enfant à quasiment systématiquement reprendre son interlocuteur.
Dans le même registre, si vous donnez à votre enfant un prénom à la sonorité connue, conservez l'orthographe la plus commune, même si cela fait moins "exotique". Il vaut mieux "Stéphane" que "Stefan", "Sylvain" que "Seelvin" , "Cédric" que "Sédrik" :-). Je passe sur les "Fée-Dérike", "Mylédie", "Thomma". Le prénom d'un enfant n'est pas une course à l'originalité. Il n'y a rien à gagner à l'arrivée.
Un nom de famille trop commun
Votre nom de famille est Dupont ? Durand ? Bernard ? Martin ? Dubois ? Si oui, donnez à votre enfant un prénom qui ne soit pas parmi les plus populaires pour éviter qu'il se retrouve avec de nombreux homonymes. On n'est jamais ravi lorsqu'une autre personne dans la pièce a le même prénom, alors lorsqu'il s'agit en plus du même nom de famille, cela en devient insupportable. Il vaut mieux ainsi s'appeler Jonah Dupont que Jean Dupont.
Prénoms super-populaires
Dans le même genre, si vous ne voulez pas que votre enfant ait le même prénom qu'un de ses petits camarades, je vous conseille de jeter un coup d'oeil sur les palmares des prénoms et de ne pas en retenir un qui se trouve dans le top 10. Ici, nous avons mis la liste des prénoms les plus populaire en 2013. Certains futurs parents consultent ce genre de liste et éliminent d'emblée les prénoms qui y figurent.
Attention aux emails
Dans les entreprises, il est commun que la politique de nommage des emails consiste à prendre la première lettre du prénom, suivie directement du nom de famille. Ainsi "Thomas Rick" devient "trick@...com", "Pascal Rout" devient "prout@...com". Bref, à l'heure numérique, il faut être pro-actif et éviter des désagréments futurs :-)
On évite les jeux de mots douteux
"Mégane Renault", "Jean Bombeur", "Maur Vivant", "Bart Aba", "Paul Ocu", "Mike Litoris". Ou alors, vous n'en avez rien à faire de la vie de votre futur enfant. Et là c'est un autre problème.
On évite certains prénoms qui ont un lourd passé ou présent
Il est préférable d'éviter les prénoms ayant été portés par des criminels de guerre, des personnalités d'extrème-droite, des serial killers, etc. Maintenant, Jean-Marie et Adolf restent des prénoms acceptables pour certaines personnes.
L'effet Benjamin Button
Certains prénoms sonnent vieux. C'est comme ça. On entend le prénom et on se dit qu'on a affaire à un retraité. Mais non, il s'agit d'un enfant de 2 ans. Voici quelques exemple : "Jean-Claude", "Alfred", "Marie-Antoinette", "Georgette", "Ursula", "Gabin". Mais bon, cela reste extrèment subjectif.
Je rajouterai pour finir, qu'à moins d'être un joueur de foot de l'équipe de france qui a remporté une coupe du monde et une coupe d'Europe, le prénom "Robert" est clairement prohibé.
Update 1: Certains lecteurs sur les forums et la page Facebook ont soulevé qu'il y a aussi le cas des frères et soeurs que je n'ai pas évoqué. On pense par exemple à "Alexandra" et "Alexandre" (de surcroit si ce sont des jumeaux), "Jeanne" et "Serge", "Jules" et "Jim", "Gwen" et "Stéphanie"...
Update 2: Il y a eu de nombreuses réactions concernant le cas de l'email. Beaucoup ont trouvé cela limite, voire complètement stupide ;-). Plus tard, je pense que l'email sera plus fortement associé à l'identité d'une personne et surtout beaucoup plus tôt dans sa vie. Tout comme dans les universités aujourd'hui, peut-être qu'à l'entrée au collège, voire même à l'école primaire, une adresse email sera distribuée à chaque élève en début d'année, c'est-à-dire à un âge où les enfants aiment se moquer les uns des autres pour un rien. Donc, le coup de l'email n'est pas si limite que cela, et il ne s'agit pas là de science-fiction. Qui aurait pu imaginer que les gamins d'aujourd'hui auraient des téléphones portables derniers cri, et que nos bout'chou de quelques mois se feraient la main sur nos iPhones/IPads ?
Update 3: Ce billet n'a pas pour vocation de dire ce qui est bien et ce qui est mal. À la fin, chacun est libre de donner le prénom de son choix à son enfant.