Avez vous déjà remarqué comme nos souvenirs d'enfance sont souvent marqués par les saisons? Des souvenirs sensoriels liés aux parfums de printemps, aux grillades d'été, aux crissements d'automne et aux frissons d'hiver.
L'été est la saison des parenthèses lors de laquelle certains ont l'opportunité de se libérer des routines et des obligations pour un temps, une saison propice s'il en est à ce que les joies de l'enfance se conjuguent à merveille au bonheur des plus grands.
Alors, combien de ces infimes plaisirs de saison cueillerez-vous en famille cet été?
1. Ne plus s'empêtrer de cache nez, bonnet, gants et manteaux, 10 minutes de gagnées le matin quand on habille les enfants pour sortir. Liberté!
2. Observer dans le miroir les limites d'un hâle qui dessine ses territoires estivaux sur notre peau, blanc ici, miel là.
3. Peler et tirer doucement sur le fin film de peau qui se détache..
4. Se prescrire sorbets, glaces à l'eau et crèmes glacées pour lutter contre les grosses chaleurs.
5. Sucer un glaçon ou les faire tintinnabuler dans un verre.
6. Siroter.
7. Ne pas résister à l'attrait primitif du feu les soirs de grillades.
8. S'endormir bercés par le chant des grillons.
9. Suivre les bonds d'une sauterelle. Des deux mains l'attraper.
10. Observer un Moro Sphinx, ce petit insecte aux airs d'oiseau mouche.
11. Danser sous le chapiteau des étoiles et faire valser les nuits les plus courtes de l'année.
12. Ne pas avoir peur des chauve-souris, mais quand même...
13. Faire des bulles de savon.
14. Regarder disparaître l'empreinte mouillée de ses pas.
15. Se réjouir d'une petite piscine gonflable, juste de quoi s'ébrouer.
16. Porter secours à un insecte en noyade
17.
L'aveuglement passager lorsque du dehors on rentre au dedans, comme
franchir un sas entre deux univers.
19.Jouer en
triplette et se placer au plus près du cochonnet. "Tu tires ou
tu pointes?"
20. Se mêler aux fêtes de villages.
21. Brocantes! Dénicher un trésor à un sous.
23. A midi, se laisser inviter à la sieste. Volets clos et draps frais, ou petit coin de gazon à l'ombre des feuillages, l'été nous pousse à l'indolence.
24. S'aventurer dans un de ces champs d'or fraîchement moissonnés et les jolis ballots ronds ou carrés à escalader pour le cliché souvenir de l'été.
25. Se languir du souffle qu'apporterait l'orage et puis écarquiller les yeux dans un demi effroi lorsqu'il tonne.
26. Cueillir de ces jolies dames tournesols qui, coquettes, inclinent la tête et courtisent le soleil
27. Emprunter les petits sentiers dentelés de fougères.
28. Bénir la fraîcheur de l'eau qui babille et balbutie et l'ombre bienvenue des sous-bois.
29. Ne pas se lasser de la caresse du sable fin qui glisse entre les doigts ou du contact des galets ronds et chauds, comme gorgés de soleil, si doux dans la paume de la main.
30. Lancer des défis aux vagues taquines ou au courants têtus.
31. Boire la tasse. Le coeur qui bat la chamade, l'avoir échappé belle.
32. Découvrir la morsure du sel.
33. Débusquer un crabe grognon.
34. Creuser. Sous le sable brûlant: fraîcheur.
35. ramasser des coquillages. Trouver du verre poli.
36. Couverture sur herbes hautes. Pique nique!
37. Les parfums du bitume et les senteur de jardin après une pluie d'orage.
Camper
38. Entendre le camping qui s'éveille et préférer faire le dos rond aux premières heures du jour en s'engonçant davantage au fond du duvet, ou choisir de se joindre aux campeurs matinaux qui se saluent pleins de bonne humeur, la baguette sous le bras.
39. En un zip, se retrouver au grand air et respirer à plein poumons les promesses que portent le jour.
40. Suivre la course du soleil et le laisser nous dicter ses commandements:
41. S'hydrater : des gourdes bien bombées avec une touche de sirop fruité.
42. Se rafraîchir : un plongeon dans la piscine ou une échappée en canoë.43. Se protéger : La casquette vissée sur la tête, badigeonner, masser, bien appliquer cette crème solaire qui nous accompagne tout l'été et dont le flacon au parfum estival n'a pas son pareil pour nous parler des beaux jours une fois l'hiver revenu.
44. Se reposer : à l'ombre des noyers, barboter, visiter, rencontrer, goûter, écouter, voir, rêver ... quand il n'y en a pas assez d'une journée.45. Lire en tous genres, à l'ombre.
46. Conjuguer les joies du camping au pluriel en toute simplicité:
le plaisir de se croiser dans les rituels quotidiens, des petites
ablutions matinales aux batailles d'eau qui transforment les corvées
de vaisselle en grand éclats de rires, Un petit verre trinqué après
la pétanque, l'odeur alléchante des grillades qui se font vite
conviviales. Les enfants qui courent en joyeuses troupes d'un bout à
l'autre du camping, à l'aise comme s'ils étaient maitres des lieux.
Jouer encore alors que la nuit épingle ses premières étoiles.
47.
Les feux de camp et les brochettes de guimauves.
49. Profiter du
spectacle de cette saison où les soirées sont les plus belles,
quand le jour ne finit pas de s'étirer et qu'il fait bon rester
dehors. Étoiles et grillons assurent le spectacle des soirs
ordinaires, pyrotechnie et grand orchestre illuminent et subliment
les autres.
50. Passer un soir de 14 juillet près d'un étang dont les berges se peuplent d'ombres une fois le soir venu. Se donner rendez-vous à des kilomètres à la ronde. Dans le crépuscule, se voir à peine, se deviner. Entendre le murmure de mille conversations qui se mêlent au dessus de l'eau. Coude à coude dans le noir, la nuit se partage. Le spectacle commence et le silence se fait. La lumière des fusées révèle ponctuellement l'émerveillement commun qui se lit sur ces visages tous tendus vers le ciel. Entendre battre la magie dans le coeur des enfants. L'étang tend le miroir de ses eaux à chaque explosion de couleur. La nuit se tisse sous la dentelle des arbres et les broderies des lumières. Sur la grand place le verre de vin qui est à cinquante centimes et le soda trois fois plus cher. Se réunir autour de la buvette. Les réjouissances continuent. Oser quelques pas sur la piste, petits trémoussements de joie offerts au ciel étoilé d'été. Les enfants qui se mêlent à la danse s'offrent leurs plus beaux souvenirs de vacances.
51. Répondre à l'invitation du soleil, toujours. Dénicher l'été au bord de l'étang et par les chemins de terre. Se laisser transcender par la beauté du jour et soudain ÊTRE le lézard qui détale dans un bruit plus grand que lui; puis le canard bercé par l'onde; ou la grenouille, perdue dans ses croassements amoureux. S'évader encore, devenir solaire et de là haut, tout droit plonger dans l'étang. Se croire fleur estivale dans la brise dansante; ou saule centenaire qui, rêveur, du bout des branches, caresse l'eau. Être le chèvrefeuille suave des petits sentiers, et depuis la goutte de rosée jusqu'à l'arrondi du nuage, se dire que le monde est parfait.