Accouchement très rapide
Ma deuxième grossesse s'est parfaitement bien déroulée (si l'on oublie les nausées, vomissements, remontées acides et goût bizarre dans la bouche...). J'étais suivie dans une maternité de niveau 3 car ma grossesse pouvait se compliquer du fait de quelques difficultés hématologiques. Mais aucun soucis de santé n'est arrivé durant la grossesse, bien au contraire, depuis la conception tout allait beaucoup mieux et mon hématologue était ravie ! (Et moi aussi bien entendu, une grossesse sans traitement se passe beaucoup mieux).
Ayant des contractions dès le 2ème trimestre, j'étais au repos à la maison dès le 5ème mois. Durant le dernier mois de grossesse, j'ai eu à plusieurs reprises des contractions régulières (toutes les 10 minutes), mais habitant à une heure de la maternité j'attendais toujours de voir si cela allait passer. A chaque fois, cela s'arrêtait au bout d'une heure, une heure trente... 15 jours avant l'accouchement, je vois mon obstétricien, qui me dit que malgré les contractions, mon col est toujours bien fermé.
les 15 jours suivants, j'ai eu de nouveau des contractions régulières, toutes les 10 minutes, mais qui continuaient de passer au bout d'une heure trente.
Quatre jours avant la date du terme, à 5h30 du matin, je suis réveillée par des contractions, toutes les 10 minutes également... Je traîne au lit, me disant que de toute façon ça va encore passer, que c'est encore une fausse alerte de plus. Je suis résignée à l'idée que ce bébé ne veut pas réellement sortir et qu'il sortira après la date du terme. Au bout de moins de 2h d'attente, les contractions ne passent pas... Je me lève, je prends une douche (mon 1er accouchement avait mis 24h !! On m'avait dit que le deuxième accouchement prenait deux fois moins de temps, je me suis dit que j'en avais pour 12h...).
Les contractions ne s'arrêtaient pas, pire elles arrivaient encore plus vite ! toutes les 3 à 4 minutes. Je dis à mon mari de se préparer, non pas pour aller travailler, mais pour aller à la maternité. J'appelle mes parents pour qu'ils gardent mon fils aîné de 2 ans et demi (mais ils habitent à 1h de chez moi)...
Mon mari prépare mon fils, j'appelle les ambulances pour qu'elles m'emmènent à l'hôpital (oui, mon mari n'a pas le permis de conduire). Il a beau être dans les 7h du matin, aucune ambulance n'est disponible ! J'appelle le SAMU ! (tant pis, j'accoucherais dans l'hôpital le plus proche).
Mon mari, au téléphone avec le SAMU s'aperçoit qu'il va peut-être devoir m'accoucher lui-même sur le canapé du salon ! (dixit le samu "Mr il faut vous préparer à toutes éventualités !"). On protège le canapé, mon mari court pour chercher des serviettes et de l'eau pour accueillir le bébé. Le Samu lui demande de regarder si il voit la tête du bébé. PLOUF ! je perds les eaux à ce moment là ! Pour le romantisme on repassera plus tard...
Au bout de quelques minutes, j'ai déjà envie de pousser ! Les pompiers ne sont pas encore arrivés.Au téléphone le samu me demande de ne pas pousser. Les pompiers finissent par arriver (j'ai cru les attendre 1h...) mais ils ne veulent pas que je pousse ! Ils veulent que j'attende le samu qui arrive d'après eux.
Dur dur de ne pas pousser. La vraie douleur vient de là, j'ai envie de tuer les pompiers, mais je suis contente qu'ils soient là, je me sens moins seule dans ma détresse. J'ai peur d'une hémorragie, d'une infection, d'une hypothermie pour mon bébé. J'ai mal !
Et puis... plus rien, aucune douleur, j'ai senti que le bébé était sorti, ce qui ne fait absolument pas mal d'ailleurs, je pensais souffrir au moment où il sortirait, mais non, c'est une réelle libération. Il est sorti tout seul, sans que je n'ai besoin de pousser. Un bébé bien costaud. Il a pleuré 2 secondes. J'étais rassurée, tout allait bien. Je n'avais plus aucune inquiétude, je savais que tout allait bien.
Le samu a fini par arriver, pour prendre soin du bébé et de moi. Le petit Swann était né, à 8h30, sur le canapé de mon salon. Le samu s'occupait de tout, je n'avais plus aucune préoccupation.
On m'a transférée dans la maternité la plus proche pour la délivrance du placenta. 2 heures plus tard, j'étais dans ma chambre, tranquille, avec mon bébé.
Cet accouchement peut faire peur, j'étais absolument contre l'idée d'accoucher à la maison, dans mon esprit c'était beaucoup trop dangereux. Et finalement, c'est un accouchement qui s'est extrêmement bien passé, dont je garde un excellent souvenir. Je me suis sentie mère beaucoup plus vite que pour mon premier enfant. Je suis fière de moi, et heureuse d'avoir eu un accouchement très naturel.
4 mois plus tard, Swann se porte comme un charme et moi aussi.

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