Accouchement de mon petit garçon

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\ Accouchement du 24 mai 2012
t Durée : 5 heures et 15 minutes

Après avoir lu, tous vos récit je me décide enfin à vous poster mon très long récit de mon accouchement.

J’étais en menace d’accouchement prématuré depuis le début de ma grossesse, bébé très bas et col court et ouvert.

Mercredi 23 Mai, le terme est dépassé d’un jour, je dors très mal, 5h20 je décide de me lever. Je m’active je veux accoucher, j’en ai marre je suis grosse fatiguée, j’ai l’impression d’être une baleine échouée sur le sable.

Il est 9h00 la maison est impeccable, il n’y a plus un grain de poussière. 9h30, j’appelle le secrétariat du gynéco pour signaler que mon terme est dépassé est que bébé est toujours au chaud. La secrétaire me conseille de passer dans la journée voir les sages femme pour faire un monitoring.
Je prépare les valises au cas ou mais sans conviction.
Le monito est impeccable, j’ai eu deux contractions en 30mn que je n’ai pas senti. Une fois le monito terminé la sage femme vérifie mon col, il est ouvert à 2 doigts et demi large, mou, effacé et postérieur, ça a quand même commencé à travailler. Pendant le touché vaginal la sage femme a fait un mouvement circulaire avec son doigt dans mon vagin, je soupçonne un décollement des membranes mais elle, elle ne me dit rien. Elle me conseille de revenir faire un monito vendredi si bébé n’est pas arrivé.
Je fais une analyse d’urine, ouf y a rien mais je dois refaire la prise de sang pour l’anesthésie car celle que j’avais faite a plus d’un mois.
Je rentre à la maison avec quelques conseils de la sage femme pour que le travail commence, faire le ménage ( déjà fait le matin), faire un gros câlin avec monsieur ( déjà fait la veille au soir mais je suis pas contre remettre ça), faire les courses, de la marche.

18h30, nous décidons de partir faire les courses, je commence à avoir quelques contractions mais rien de bien méchant, j’y prête tout juste attention et je me dit «encore du faux travail ».
On mange, j’ai toujours des contractions qui commencent à devenir plus fortes et plus régulières mais je souffre pas vraiment et je me dit encore des contractions pour rien.

23h30, Je me couche avec des contractions qui commencent à me lancer dans les reins.
J’arrive pas à dormir, je me tortille dans le lit, je prend deux spasfons qui ne font aucun effet, j’ai mal et je me dit que peu être c’est pour cette nuit.

00h30, j’entend un ploc et je me sent mouillée, je me lève, je vais au wc, je fais pipi, je termine et ça coule toujours, un liquide transparent une chose est sure ce n’est pas de l’urine.
Je pense avoir fissuré la poche des eaux, j’ai perdu l’équivalent d’un verre d’eau pas assez pour que ce soit les eaux.
Je dis à Pat que je pense avoir fissuré la poche des eaux mais il est pas inquiet se tourne et se rendors.
je décide de m’installer sur le canapé pour ne pas déranger chéri qui lui travaille le lendemain.
Je m’allonge mais j’ai trop mal impossible de rester immobile, je fais les 100 pas dans le salon, les contractions se rapprochent et s’intensifient, elles reviennent toutes les 2-3 mn et là je prend conscience que ce n’est pas du faux travail. J’ai été un peu longue à la détente !

J’appelle la maternité pour leur expliquer ce qu’il m’arrive, la sage femme me dit de venir.
Je réveille Pat et lui dit que c’est pour cette nuit et qu’il faut y aller. Le pauvre il est complètement dans les vapes ça fait tout juste une heure qu’il est au lit.
Moi, pendant ce temps là je cours partout, j’essaye de réunir toutes les affaires tout en gérant les contractions, pas facile, je suis complètement dépassée .

Chéri charge les valises dans le coffre, je monte dans la voiture et nous voilà parti pour la maternité.
Sur le trajet on compte les contractions qui sont toutes les 2-3mn, Pat roule entre 130 et 150km, heureusement à cette heure là il n’y a personne sur la route et surtout pas les flics. 1h05, nous voilà sur le parking de la maternité, j’arrive pas à descendre de la voiture j’ai trop mal aux reins et les contractions sont toutes les minutes.
Nous sommes accueillis par une sage femme très gentille, elle m’installe en salle d’examen et met le monitoring en place, il est 1h10mn.
Le monito montre bien des contractions assez forte mais elles s’espacent . Chéri s’amuse avec l’intensité des contractions il me dit « 80, 90, va s’y tu peux atteindre le 100 ! », j’ai mal et il me stress et lui crie d’arrêter ça de suite !
Au bout de 30mn la sage femme revient pour contrôler mon col, il est ouvert à deux et demi large et centré, je veux la péri mais ce n’est pas le moment, le bébé est pas engagé. La sage femme me confirme que j’ai bien eu un décollement des membranes l’après-midi.
On refait un monito, j’ai de plus en plus de mal à rester allongé, je me tortille sur le lit, je crie, je pleure, j’ai l’impression qu’on m’arrache les reins. Je bip la sage femme, je lui indique que j’ai envie de vomir, j’ai la tête qui tourne je me sent faible et j’ai l’impression que je vais tomber dans les pommes.
Elle contrôle mon col je suis à 4cm, je veux la péri !
Elle me dit qu’elle va contacter le labo pour avoir mes résultats pour la péri et que je dois faire du ballon pour aider le bébé à descendre dans le bassin.
Il met impossible de rester sur le ballon j’ai trop mal, j’ai chaud, je transpire j’ai la tête qui tourne. Je me lève et là je vomis sur le lit je part au wc et je vomis encore. La sage femme revient, je pleure, je suis désolée d’avoir vomis. 3h30, elle me dit que mes analyses sont bonnes qu’on part en salle de travail pour mettre en place la perfusion et que l’anesthésiste va arriver.
Elle m’installe sur la table de travail, les contractions s’intensifient je jure à chaque contraction, j’ai mal je veux marcher, elle me dit que c’est impossible, j’ai la perf dans le bras droit, un appareil qui prend la tension au bras gauche et le monito autour du ventre.
Je lui dit que je veux partir, je ne veux plus accoucher comme si c’était possible ! Elle rigole, elle a du me prendre pour une folle !
Je veux la péri ! je m’effondre dans ses bras tellement j’ai mal. Ma tension n’est pas bonne elle me pose une perf de sucre.

L’anesthésiste arrive, mon sauveur, il fait la gueule, il a été réveillé et il est de mauvaise humeur. Il me fait mettre en position et me dit de pas bouger évidemment je fais que bouger, les contractions sont très intenses et toutes les mn. Il s’énerve quand il voit mon dos, il dit qu’il ne pourra jamais me piquer que mon dos et tout tordu, forcément j’ai une scoliose. Il veut pas me faire la péri je lui indique qu’il aurait du y penser il y a un mois quand il m’a vue. Il demande à la sage femme de me tenir et recommence en disant qu’il n’y arrivera pas.
J’ai mal et je m’énerve, je lui dit que c’est un professionnel, qu’il connaît son métier et qu’il va y arriver, je la veut cette putain de péri !!!
C’est dingue ce que la douleur peut nous faire dire. Je fais le dos rond, la sage femme me tiens, je serre les dents et je m’efforce de ne pas bouger.
Ouf !!! ça y est péri posée, elle a pris que d’un côté, je sent toujours la douleur côté droit mais c’est gérable. Pour quelqu’un qui disait qu’il n’arriverait pas à me piquer, il a réussi du premier coup.
La sage femme part chercher Pat qui est en salle d’attente, ça y est mon homme est à mes côtés et moi j’ai retrouvé le sens de l’humour.
La sage femme contrôle mon col, je suis à 8cm, il est 4h15, en 45mn mon col a travaillé de 4cm, pas étonnant que j’ai eu aussi mal !
Le monito montre toujours des contractions intenses mais j’ai plus mal, la péri c’est magique.
Le monito bip, le cœur du bébé chute à 30 pulsations, la sage femme m’explique que j’ai travaillé trop vite et que le bébé n’arrive pas à descendre et se fatigue.
Elle part appeler la gynéco, nous on est inquiet et on quitte pas le monito des yeux. La sage femme reviens avec la gynéco qui est tout juste réveillée, la gynéco est inquiète, elle dit : «il faut le sortir », mais les contractions diminuent.

La sage femme me ré-injecte de l’anesthésie et un produit pour enclencher les contractions. La gynéco se place face à moi, elle a du mal à savoir dans quelle position se trouve le bébé, me demande l’estimation du poids du bébé, je lui répond entre 3.8kg et 4kg. Elle me répond ça passera pas, le bassin est trop étroit, elle est inquiète, elle me parle de césarienne. Elle fait un touché vaginal et essaye d’aider le bébé à descendre pendant que la sf appuie sur mon ventre, la puéricultrice est présente aussi et le pédiatre de garde a été appelé.
Avec mon homme on est inquiet de voir tout c’est affolement. Elle demande les spatules pour m’écarter et me dit à la prochaine contraction vous poussez, il est 5h30, je pousse mais 1er essai raté, contraction suivante je pousse de toute mes forces et je sens bébé descendre du côté droit. J’ai toujours les spatules pour faciliter le passage du petit, la gynéco me dit je vois ses cheveux, poussé, il faut le sortir, je pousse de toutes mes forces. Elle me dit ça y est la tête sort, ne poussé plus, elle dégage les épaules, le cordon est enroulé autour du bras. Elle me redemande de pousser, je pousse très fort, j’étais crevée je sais même pas d’ou me venait cette force.
Ca y est tu es sorti, il est 5h45, la gynéco coupe le cordon, t’essuie et te pose sur moi 10 secondes, tu es tout chaud et très beau. La puéricultrice te prend et part avec ton papa pour te faire une beauté.
Pendant ce temps là, la gynéco sort le placenta qui est sorti tout seul, il est même tombé par terre il était calcifié, je n’avais plus de liquide amniotique et toi tu as mangé le méconium.
Je t’entend pleurer au loin, je suis rassurée, papa est avec toi, la sf reviens et me dit il fait 3.310kg.
Je reste seule avec la gynéco qui me recoud, j’ai une dizaine de points. Papa reviens avec toi dans les bras tu es en couche avec ton petit bonnet et enveloppé dans une couverture.
La puéricultrice me demande si je veux te donner la tété de bienvenue et elle t’installe à mon sein.
On reste 2h en peau à peau.
Mon fils Gabin, 50cm de bonheur pour 3.310kg d'amour.

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50 pts

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