Un accouchement interminable!!

La grossesse s'était tellement bien passée...j'en avais même repoussé le début de mon congès maternité de trois semaines!
C'est ma première grossesse, j'ai 25 ans.
L’accouchement lui, fut difficile et long. J’ai ressenti les premières contractions le 15 février à 2h du matin. J’ai réveillé mon conjoint à 4h30 environ car elles étaient rapprochées (toute les 5 minutes). À la maternité vers 6h et après examen de la sage-femme me révélant que le travail était peu avancé, et monitoring montrant la présence effective de contraction et un rythme cardiaque de bébé normal, on m’a renvoyé chez moi avec comme consigne de revenir lorsque les contractions seraient insupportables.
Donc retour à la maison aux alentours de 8h, avec toujours des contractions régulières mais un poil plus espacées.
Mon conjoint est parti quelque heure au travail chercher des données pour bosser à la maison. Moi je suis restée à l’appart, allongée sur le canapé. Je m’y suis reposé jusqu’à midi, les contractions étant moins rapprochées et plus supportable. Il est revenu à 12h, nous avons mangé, puis sommes allés marcher quelques instant. J’ai pris un bain, nous avons essayé de nous reposer.
À 21h, les contractions sont très rapprochées (toutes les 3 min depuis 2h) et commencent à être bien douloureuses. Nous décidons de partir à la maternité. Une fois là-bas, après examen et monitoring, le travail a à peine avancé (grosse déception) et les contractions, bien que maintenant très douloureuses, s’espacent ! La sage-femme décide tout de même de me passer en salle de travail à 0h01. Je suis perfusée, mise sous monito (et ce jusqu’à la naissance).
À 1h, on me pose LA péridurale providentielle ! Un bonheur de technologie médicale, pendant 4h je ne ressentirai juste plus rien ! Ce qui me permettra de me reposer un peu et de souffler, pendant un travail qui me semble interminable. Mais le travail avance toujours à vitesse d’escargot. On me pose alors par la perfusion du synto pour que l’utérus se contracte d’avantage, mais Eleanore se fatigue et fais parfois des brady. Le synto sera mis et arrêté plusieurs fois.
Vers 9h, la poche des eaux n’étant pas rompue, la sage-femme la rompt artificiellement.
Vers 11h30 la dilatation est complète mais bébé à la tête tourné vers la droite et mal fléchie ce qui va l’empêcher de s’engager. Je dois alors rester en position latérale droite pour lui permettre de tourner sa tête. La péri passe alors en majorité du côté droit, ce qui anesthésie trop ma jambe droite et plus mon côté gauche, je vais alors commencer à ressentir de nouveau douloureusement les contractions de ce côté. A partir de la dilatation complète on attend 2h avant de commencer à pousser, encore faut-il que bébé s’engage correctement.
À 13h30, l’examen montre que la tête n’est toujours pas idéalement positionnée, le risque est qu’elle ne passe pas et donc la césarienne. Les soignants décident alors d’attendre 30 min de plus avant la poussée. 30 min… ça semble rien mais au bout de 35 h de contractions ça me semble vraiment la demi-heure de trop ! J’ai juste envie que ça se termine, j’en peux plus !
30 minutes après, minutes qui m’ont semblé interminable, nouvel examen, la tête de bébé s’engage lors de la contraction seulement. Mais il est temps de pousser, on ne réfléchit plus. On m’installe, la position n’est pas franchement agréable, beaucoup de personnes se bousculent dans la salle vu les difficultés. Deux médecins au cas où, une floppée d’infirmière, sages-femmes, étudiante sages-femme, bref minimum 6 personnes. Mais là, toute pudeur oublié je ne pense qu’à pousser, je veux qu’elle sorte et ce par voie basse ! Je suis déterminée!
A chaque contraction je vais pousser 3 fois le plus longtemps possible le plus fort possible. L’équipe me coach « allez oui, oui c’est bien, encore encore encore le plus longtemps possible, allez allez allez . Reprenez tout de suite…. » bref, sur 3 contractions, après quelques coup de ciseaux que je ne sens pas, l’interne décide d’utiliser les spatules je sens bébé qui descend, que l’on tire, que je pousse, la tête est sortie , on me dit de pousser pour l’épaule, mon dieu la tête est dehors, l’émotion m’envahit elle sera sur moi dans un instant, je me met à pleurer et l’instant d’après elle est là ! J’ai la vue brouillée mais je la voie, c’est mon bébé que je tiens sur moi, ma fille, je suis maman, elle est magnifique et elle pleure, ouf elle va bien.
Aujourd'hui elle à 1 mois bientôt et demi, elle se porte bien, l'accouchement me semble loin même si les suites on été douloureuses aussi à cause de l'épisio pendant quelques semaines. Je savais que pour un premier enfant ça pouvais être long mais là...c'était juste interminable!

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