Jade est née

postée
\ Accouchement du 02 mars 2012
t Durée : 9 heures

Je prends du tps pour raconter cet accouchement que j’appréhendais mais qui au final s’est plutôt bien passé :

Mercredi 29 février :

J'avais quelques contractions assez régulières, peu douloureuses, mais je ne voulais pas accoucher un 29 février. Je me suis donc beaucoup reposée. La nuit arrive, (ouf on est le 1er mars tu peux arriver quand tu veux maintenant) mais je souffre quand même de douleurs au ventre, sans être sûr que ça soit des contractions. Au final, on part à la maternité vers 4h du matin pour vérifier, car elles sont quand même régulières.

Arrivée à la maternité, une sage femme (Naomi), nous prend en charge. Elle est  gentille et douce, on fait un monitoring pour écouter ton cœur et mesurer les contractions. Effectivement elles étaient présentes mais n’agissaient pas sur le col car il était toujours fermé. Du coup elle me donne un suppo pour arrêter les contractions. Lors du monito, on a perdu ton cœur car tu bougeais beaucoup, résultat on doit revenir à 15H pour refaire un monito de contrôle. Bref on rentre avec ton papa à 7h du mat, bien fatigués.

J'essaie de me reposer mais les contractions reviennent, mais toujours peu douloureuses. On retourne à l’hôpital pour le monito de contrôle. Effectivement c’était une fausse alerte ton cœur va très bien, (eh oui t’as la bougeotte) t’es en pleine forme et supporte bien mes « fausses » contractions. La sage femme de l’après-midi me conseille d’aller marcher pour accélérer le travail. On rentre donc une fois de plus avec ton papa et toi, toujours au chaud dans mon ventre…

A partir de 18h la douleur devient plus vive, j’essaie de ne pas y penser, pensant qu’il s’agit d’une fausse alerte. Mais plus les heures passent plus la douleur se fait vive ! Je commence à me dire que tu vas peut être venir naturellement (j’étais persuadée  qu’on allait te déclencher). Vers 20H je commence à ne plus penser qu’à la douleur, je marche dans la maison pour activer le travail et me détendre. Je me concentre sur ma respiration le plus possible. Je n’osais même pas croire que c’était le travail de peur d’être déçue…

Plus le temps passe, plus j’ai mal. Je pleure, j’arrive plus à respirer.  Ton papa me fait couler un bain pour que je puisse me détendre mais l’eau n’est pas assez chaude du coup, il a été obligé de faire chauffer des casseroles d’eau pour que je puisse me sentir bien. Malheureusement ça ne marche pas ! J’ai toujours aussi mal, j'arrive à peine à sortir de la baignoire. J'essaie de manger un peu mais je n’ai aucun appétit  j’ai trop mal pour avoir faim.

Vers 22h on va se coucher, après avoir ingurgité quasiment toute une boite de spasfon. Je souffre, ton papa m’aide à respirer car je me bloque à chaque contraction. Ca devient de plus en plus dur surtout que je suis fatiguée car ça fait plus de 24h que je ne dors quasiment pas ! La fatigue est tellement intense que je m’endors entre chaque contraction mais je suis aussitôt réveillée par la douleur. Je trouve un peu de répit sur le rebord de la baignoire je vais donc dans la salle de bain. Et la je décide d’accepter la douleur et je visualise mon corps « s’ouvrir » et je me force à l’ouvrir encore plus à chaque contraction. 

Ton père s’endort, je n’ose pas le réveiller mais à chaque contraction je ressens le besoin de gémir. Au final ça le réveille, il voit que je ne vais pas mieux. On appelle la maternité et là une sf me dit « c’est votre premier enfant, vous êtes stressée on va vous faire un monito, mais vous allez rentrer chez vous après ! » j’avais même pas envie d’y aller de peur qu’on me dise que ce n’est pas ça ! J’ai peur que toute cette douleur ne mène à rien !

Au final, ton père me convaint d’y aller, au fond de moi je sens que c’est le moment car j’ai comme une envie de pousser. Il m’habille car je n’avais même plus la force de lever les jambes. J’attends devant la porte d’avoir une contraction afin que je puisse descendre les escaliers sans encombre.

Le trajet en voiture n’a jamais été aussi long. Il fallait s’arrêter à chaque contraction, soit toutes les 2 minutes. J’en pouvais plus de cette souffrance, j’arrivais plus à gérer. Ton père sent que je perds pied il décide donc de ne plus s’arrêter et file à l’hôpital.

On arrive vers 2H du matin, les contractions sont de plus en plus rapprochées j’en ai une sur le trottoir de l’hôpital, l’ascenseur, le couloir. J’arrive enfin à la maternité et là je retombe sur Naomi. Elle se souvient de moi et voit à mon visage que je suis moins détendue qu’hier. Je n’ai même pas la force de pleurer. Elle nous prend en charge, j’ai peur de ne pas être en travail. A ce moment la j’ai une contraction, je lui saisis le bras, la regarde droit dans les yeux et lui dis « là j’ai vraiment mal » lol elle doit me prendre pour une folle mais elle ne le montre pas. Elle me fait un TV, j’ose même pas la regarder j’ai peur que ça soit du faux travail et là elle me demande si je veux accoucher sous péridurale (quelle question vu ma tête !!!) je lui réponds que oui absolument et là, la délivrance elle m’annonce que je suis à 7 cm !!! wwooaaaouuuuhhh

Je suis contente car je n’ai pas imaginé ma douleur et qu’on va enfin te rencontrer. 9 mois que j’attends ce moment, je n’arrive pas à réaliser que c’est imminent. C’est le rush, Naomi va chercher l’anesthésiste direct de peur que j’atteigne 8cm et que je puisse pas avoir ma peri ! On part donc directement en salle de naissance, l’anesthésiste nous attend quasiment la seringue à la main (lol)

Il me pose la péridurale, je n’ai rien senti j’ai tellement eu mal ces dernières heures que c’est pas une aiguille qui va me faire peur !!!! la douleur s’en va mais pas les sensations c’est génial je suis encore libre de mes mouvements je me mets donc sur le coté ! on est heureux et surexcités à l’idée de te rencontrer. Naomi nous laisse tranquille avec ton papa, elle est gentille et va lui chercher un fatboy pour qu’on se repose, eh oui on aura besoin de force pour pousser. Mais on n’arrive pas à se détendre. J’envoie un message à ta tante et à ta mamie pour leur dire que t’arrives.

Une demi-heure après je perds la poche des eaux. Tout va très vite, je suis à dilatation complète très rapidement. On m’installe les étriers pour que je puisse pousser. La panique m’envahit : j’ai peur de ne pas savoir pousser, je réalise que je vais bientôt te voir. Trop de choses se passent dans ma tête ! Mes poussées ne sont pas terribles je me déconcentre trop. Naomi me rassure et m’assure que je vais y arriver, ton papa aussi m’aide et ne doute pas de moi ! Je me reconcentre et là après 4 poussées t’es née à 04H36. Une belle petite fille de 50 cm pour 3KG265 ! La 1ere chose que je dis est « on a accouché ! » car pour moi, on a accouché à 3 (ton papa, toi et moi), tu t’es positionnée comme un chef selon le pédiatre, t’as pas bousillé mon périnée (ça compte quand même lol).

Ton père a été essentiel surtout à la maison lorsque je n’arrivais même plus à respirer, heureusement qu’il était la. C’est un vrai travail d’équipe et je pense qu’on forme une équipe du tonnerre. 

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50 pts

Commentaires

  • chouppy95 Magnifique accouchement...félicitation pour ce beau travail d'équipe ;D
    il y a presque 12 ans
  • Nono Super récit d'accouchement. Tu as vraiment bien géré les contractions à la maison et fait pratiquement tout le travail à la maison. C'est bien! Bravo à vous 3 et beaucoup de bonheur à vous!
    il y a presque 12 ans
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