Comme un bouchon de champagne !

postée
\ Accouchement du 09 décembre 2013
t Durée : 1 heure et 50 minutes
Romain_et_sa_gigoteuse

Ayant apprécié de pouvoir lire des récits d'accouchement pendant ma grossesse, je partage maintenant le mien.

Romain a mis 2 ans à venir s'installer. Plus exactement, j'ai fini par tomber enceinte quand le papa a été "menacé" par un spermogramme :)

Ma grossesse s'est bien passée. J'étais vraiment fatiguée le premier trimestre à vouloir dormir tout le temps, mais je n'ai eut qu'une semaine de nausées. Donc, je m'en suis bien tirée. J'ai pu rester active tout le temps de ma grossesse, sauf les 2 derniers jours, le temps commençait à devenir long et pourtant j'ai accouché avec 8 jours d'avance.

Donc, le jour J, contraction à 3h30. J’en avais déjà eu la nuit… pour l’instant, j’attend. 20 minutes plus tard, une 2nde… pas de quoi s’affoler, puis une 3ème et une 4ème. Je n’en avais jamais eut autant donc, je tente de me lever discrètement pour aller prendre un spasfon et attendre sur le canapé pour ne pas déranger chéri.

Bien sûr, je le réveille et je tente de minimiser : pas la peine de stresser et pas la peine de partir maintenant pour la maternité. On va attendre 7h et je prendrais une douche chaude pour voir si ce n’est pas un faux travail.

6h : le futur papa vient me voir (on avait dit 7h!) , les contractions sont toujours là et se sont rapprochées mais je n’ai pas atteint la minute toutes les 5 minutes réglementaire. Je vais prendre une douche chaude.

Ca ne calme rien et j’en suis à 4 cachets de spasfon… OK ça a l’air d’être ça, mais toujours pas besoin d’aller à la maternité, je ne suis toujours pas à la minute toutes les 5 minutes réglementaires et je préfère attendre chez moi J, je me dis j’attend jusqu’à 9h.. En fait, à ce moment, les contractions étaient déjà bien rapprochées et duraient quand même 55s ;)

8h50 : ouh, ça commence à faire mal en fait… OK, on y va !

Au moment de fermer la porte à clef : splash… oops, je crois que j’ai percé la poche. OK, je prends une serviette pour ne pas pourrir la voiture et on y va vraiment. La maternité est à côté, tant mieux et je suis au top de la classe avec ma serviette entre les jambes.

9h10 : les admissions, c’est pourquoi ? J’ai des contractions toutes les 5 minutes et je pense avoir percé la poche… OK, attendez là on vient vous chercher… attendre ? Euh, c’est que ça commence à faire un peu mal quand même.

9h20 : ouf, on vient effectivement me chercher, je rigole encore avec le papa mais les contractions commencent à faire bien mal.

9h45 : la sage-femme fini de me poser le monitoring et c’est parti pour 1h d’observation. A ce moment là, j’ai demandé à avoir la péridurale parce que ouille et OK, l’anesthésiste est prévenue pour tout à l’heure. A ce moment, je suis à 2.

Et là, l’heure la plus longue de ma vie. J’ai vraiment essayé de bien respirer et de rester détendue et j’ai réussit sur 2 contractions… mais sinon j’ai vraiment eu très très mal. J’appréhendais chaque nouvelle contraction. Pour essayer de décrire, ça part comme une douleur de règle et ça s’intensifie dans tout le ventre avec un pic vraiment très fort.

10h45 : la sage-femme revient, elle voit que je douille, je suis à 4,5, ouf ça n’a pas servi à rien. Elle prévient l’anesthésiste qui viendra dès qu’elle sera dispo… Sur le monitoring, mon bébé n’a pas l’air d’apprécier le travail, elle prévient un médecin. Ca ne me stresse pas outre mesure, de mon côté jai compris que je suis en train de faire un accouchement express et je commence à faire mon deuil de la péri. C’est connu que les bébés n’aime pas trop ça mais bon, ça sera vite passé au moins. Elle regarde, manipule, sort, revient me refait un TV : oui, je suis passée à 6,5 en peu de temps.

Elle comprend donc que ça va aller vite, moi j’en peux plus et oh : ça commence à pousser. Elle va chercher la puéricultrice, elle ressort et moi je suis là : « ça pousse, ça pousse vraiment ! ». Elle revient et me donne du gaz hilarant, ça ne me fait pas rire ni tourner la tête mais je sens que je suis quand même détendue et ça aide ! Elle ressort, et pour moi ça pousse toujours. Ca pousse tellement que ben, j’accompagne pardi ! En même temps, j’ai pas de péri donc hors de question de me retenir. Au fait, chéri est toujours là et se fait joyeusement broyer la main.

La SF revient, je suis sur le côté gauche et je lui colle ma jambe sur l’épaule, je suis toujours en train de pousser, mais c’est pas très efficace. Elle prend les choses en main, m’installe comme elle peut et hop, en 2 poussées, Romain est dehors, tout bleu avec en prime le cordon autour du cou. Le papa qui n’était vraiment pas pour rester dans la salle au début a trouvé ça magnifique et il a vu beaucoup de chose. En effet, elles n’ont pas eu le temps de m’installer complètement donc j’étais en tenue d’Ève avec rien pour cacher et en prime je me suis un peu oubliée.

L’anesthésiste est arrivée 30min après :)

J’étais un peu sonnée quand même, je n’ai pas ressenti de grande vague d’amour. Notre relation s’est construite plus doucement mais c’est mon fils et il est beau !

Bref, je ne m’attendais pas à ce que ce soit si rapide et pourtant ma mère nous avait bien raconté à moi et à ma sœur qu’on était sorties vite. Donc, à l’issu de l’accouchement, je n’étais absolument pas prête à remettre ça. L’expulsion même sans péri, ça allait mais les contractions… pff. Pour le prochain, je fais du yoga, de la sofro ou autre mais je me prépare mieux, les cours classiques ne m’ont pas suffit.

 

Commentaires

Articles traitant de sujets similaires

Preparation-accouchement

7 raisons de refaire une préparation à l'accouchement

Postpartum

Ces douleurs post-accouchement qui nous gâchent la vie