Elle est pas belle, la vie ?
Une belle naissance !
Je n'ai eu qu'un enfant, un fils, qui était attendu. J'avais 31 ans à sa naissance. Son père et moi avons communiqué dès que possible avec lui, en cours de grossesse, à l'aide de l'haptonomie et j'ai pratiqué la sophrologie (technique de relaxation) pendant la grossesse.
A 5 jours du terme, à 21h30, après la douche, je vais lire dans mon lit. Et, surprise, je perds les eaux! Je préviens mon compagnon, et je récupère une partie des eaux, pour les examiner dans un bocal : liquide clair, donc pas d'urgence, mais c'est l'heure ! Mon bout de chou tant attendu va bientôt arriver! Mon compagnon assurant une astreinte prévient son employeur, restitue son véhicule. Pendant ce temps, je prends pleinement conscience que nous serons bientôt 3 ! Et les premières contractions arrivent. Je préviens Dominique, la sage-femme qui m'a suivie pendant la grossesse. Elle craignait un accouchement "par les reins", parce que je suis un peu cambrée. Elle me demande de venir à la clinique rapidement. Je suis calme, sereine, confiante, mais j'imagine que mon bébé ne naîtra pas avant au moins 12 heures, peut-être 24 heures. Aussi, je lui dit que je vais venir, sans me précipiter.
Autour de 22 heures, je suis chez moi, j'ai des contractions régulières et envie de marcher. Je marche chez moi, à grands pas, poussée par une pulsion, quelque chose en moi qui fait que je reste calme, mais qui m'invite à me déplacer à grand pas.
Vers 23 h, nous arrivons à la clinique. J'ai eu des contractions pendant le trajet et la position assise était inconfortable. J'avais hâte d'arriver. Nous sommes accueillis par Dominique (la sage-femme qui m'a suivie) et la sage-femme de la clinique. Dans cette petite ville de province, dans cette petite clinique, tout est calme, je ne croise personne dans les couloirs. Pas de bruit, pas de mouvement. Toujours cette impression de calme. Je pose mes affaires dans la jolie chambre, et les sages-femmes m'accompagnent directement en salle d'accouchement. Mon col est déjà bien ouvert.
Pas de perfusion, juste le monitoring. Des contractions rapprochées et efficaces. Pendant tout l'accouchement,je n'ai pas eu le sentiment de contractions douloureuses. Je considérais que c'était un processus naturel, et que toute résistance serait vaine et douloureuse. J'ai pratiqué le "lâcher-prise". Laisser faire. Faire confiance à la nature. Mon ressenti des contractions : de fortes pressions soudaines, dans le bas du corps, dans les cuisses, mais je ne peux pas dire que c'était douloureux.
Vers 00h45, la tête de mon fils est sortie. J'ai eu une déchirure du périnée, et là, j'ai eu mal. Une douleur brève, qui m'a fait pousser un cri. J'ai été surprise aussi, parce qu'auparavant, je n'avais pas mal. A ce moment-là, j'ai pensé que je troublais le calme de la clinique et que j'allais réveiller les patients endormis. Puis, plus de contraction... La sage-femme m'a aidé à l'expulsion en poussant avec son avant-bras sur mon ventre.
00h55 : voici mon fils sur mon ventre, sous nos regards émerveillés. Avec la sensation de déjà le connaître (l'haptonomie ?).
Après quelques points, une nuit blanche à contempler mon fils, me voici assise en tailleur sur mon lit, accueillant mes parents. J'étais très étonnée de la rapidité et de l'absence de douleurs de l'accouchement (hormis la déchirure). On lit tellement de scénarios catastrophiques ! Je ne nie pas la douleur d'autres femmes, je dis seulement que je n'ai pas eu de contractions douloureuses. Donc j'invite toutes celles qui n'ont pas le souvenir d'un accouchement douloureux à en faire part. Il faut savoir qu'un accouchement n'est pas obligatoirement un parcours de combattante, ultra-douloureux.
Depuis la naissance de mon fils, j'invite toutes les femmes enceintes à pratiquer des techniques de relaxation, pour savoir lâcher prise et laisser le processus se dérouler le moment venu.
Elle est pas belle, la vie ?

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