Elliot petit bonhomme
aujourd'hui je suis à 6 jours post terme et je me sens telle une baleine échouée. La moindre chose à faire me fait pleurer et j'ai l'impression que je n'accoucherais jamais, est il possible que je garde ce petit garçon ad vitam eternam dans mon ventre?
Ma mère vient passer la journée avec moi pour me remonter le moral, nous allons donc marcher et faire des courses. Acheter du tissus pour le tour de lit, me trouver une robe pour l'allaitement bref me reprendre en main.
J'appelle l'hôpital vers 11h, je dois passer un monitoring et une écho de contrôle vers 16h. Nous passons une après midi agréable et direction l'hôpital avec ma maman. Pendant le monitoring, le bébé bouge excessivement et donne de forts coups de pieds ce qui fait beaucoup rire ma mère. Nous passons ensuite l'écho de contrôle et la sage femme me dit qu'il n'y a pas assez de liquide amniotique et que dans deux jours on devra me déclencher. La sage femme me dit qu'il reste un dernier examen un test qui contrôle la fissure de la poche des eaux. Je suis sure de ne pas avoir fissurée, je me dis que je serais ce soir à la maison avec mon mari et je ferais mon caliméro. La sage femme vient nous voir une demi heure plus tard j'ai fissuré la poche des eaux je dois rester à l'hôpital et on va me déclencher.
Ma mère retourne chez elle et mon mari vient prendre le relais, on ne réalise pas qu'on va être parent. Il est 19h on me pose un gel qui a priori ne marche pas bien, on me posera certainement une perfusion le lendemain. A 20h, les premières contractions commencent et mon dieu elles font terriblement mal. J'appelle la sage femme et elle m'explique que l'accouchement risque d'être compliqué j'ai un fibrome qui comprime l'uterus et le bébé. Et les contractions artificielles sont plus douloureuses.
Les heures passent et après deux douches, mon col s'ouvre enfin à 2 doigts il est 1h du matin et je deviens hystérique (cf marichouchou qui perd pied). Je hurle de douleurs et je fais une énorme crise de nerf. La sage femme m'emmène du gaz hilarant pour me détendre, je sniffe la bouteille complète dans l'heure qui suit ce qui n'est jamais arrivé à ce qu'il parait. AAAAAArrrgghh!!!
Il est 4h du matin je vais avoir la péridurale enfin mais il faut se lever cela me parait insurmontable. Nous arrivons en salle d'accouchement et je hurle. La sage femme et l'infirmier me calme directement en me disant que les hystériques n'ont pas le droit à la péridurale. A 4h30 la péridurale est posée et j'ai encore tellement mal. Je demande à l'infirmier pourquoi je sens encore les contractions et il ne me répond pas. Pendant 2h, je souffre encore et la sage femme vient je suis dilaté à 6cm et la péridurale n'a pas marché. On me pose donc une rachi anesthésie et là je revis.
C'est donc à 6h30 du matin que je vois à nouveau mon mari les yeux larmoyants de m'avoir vu hurlé des heures durant, de ne pouvoir rien faire et de me sentir si différente. Nous avons pu nous reposer un peu tous les deux l'un contre l'autre, je me sentais à nouveau calme et apaisée.
A 8h00, mon col est ouvert à 10cm on attend une heure que le petit descende et viendra le temps de l'expulsion. Une infirmière passe m'expiquer le fonctionnement de la pompe contre la douleur et je me sens rassurée.
Il est 9H00, une sage femme entre et me demande de pousser. La poussée est efficace, elle appelle sa collègue qui arrive dans les minutes qui suivent. Je regarde mon mari amoureusement, l'aventure va bientôt commencer. Après trois poussées en 20 minutes, la sage femme me dit il est là venez le prendre pour l'emmener jusqu'à vous. J'aide donc à mettre au monde mon fils. Et le voilà sur mon ventre, ce petit être au corps tout chaud avec sa petite chevelure frisé. Je me tourne vers son papa qui pleure devant moi à chaudes larmes pour la première fois. Nous sommes le 5 mai et le mot famille prend tout son sens....


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