Perte des eaux et declenchement

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\ Accouchement du 03 mars 2012
t Durée : 27 heures
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Je suis arrivée à la maternité 27h avant d'accoucher.

Je me reveille la veille à 5h du matin avec une furieuse envie de faire pipi. En revenant des toilettes, je sens que ça coule, un peu dépitée je me dis, tiens voilà que ma vessie me fait défaut : j'y retourne, ça coule, je reviens ça coule encore. Au bout de 4 ou 5 fois de ce petit manège, je finis par réveiller mister : "heu je crois que je perds les eaux" lui: "t'es sure?" moi " ah ben je crois bien" après 5 minutes (faut le temps qu'il émerge le pauvre petit) on se dit qu'il est temps d'y aller. On reveille bébé 1 et papy (venu dépanner pour l'occasion) et hop on file à la mater. Arrivés là bas, le verdict était quasi certain " ah  oui en effet... la poche des eaux est fissurée, on va vous garder" Moi : "ah et la suite ça se passe comment alors? " la gentille sage femme (parce qu'elle l'était assurément) me répond : on va attendre 24h que le travail se déclenche tout seul madame, et si ça ne fonctionne pas on vous posera quelque chose pour aider à déclencher le travail." et là je lui pose la question qui tue : Et si au bout de 24h ça ne marche pas? Elle répond tout aussi gentiment : et bien on vous remettra un autre propess madame. Et là... je sens que je perds pieds. Je m'imagine deux jours à la clinique a attendre je ne sais quoi plutôt que de profiter de mon bébé et de rejoindre mon grand à la maison au terme des 3 jours...  Je panique et joue la chieuse de servive : ah non !! mais moi je ne veux pas attendre 48h et il se passera quoi après si ça ne marche pas?? ça sera la césarienne c'est ça???. Elle me répond en souriant (on voit qu'elle est de l'autre côté du miroir) : oui madame...mais il faut laisser une chance à votre corps de faire le travail de lui même c'est pour ça que l'on ne peut pas agir de suite. Les heures défilent et j'attends LA contraction. Je suis tellement obsédée et à l'écoute de mon corps que j'ai l'impression d'en avoir et pourtant a chaque monitoring (toutes les 4 heures) j'avais droit à : il n'y a aucune contraction madame et votre col est toujours long et fermé, bref pour moi c'est l'HORREUR !!!

désespérée je me remémore mon accouchement idylique de la première fois, où tout s'était bien passé et là je me retrouvai a arpenter les couloirs dans l'espoir de provoquer quelque chose. Seule parce que j'avais invité mon cher et tendre à rentrer à la maison retrouver mon père et mon bout de chou. J'étais aux bords des larmes et au prochain monitoring vers 23h je craque devant la nouvelle sage femme (parce qu'elles tournent) un peu plus rude que la précédente mais qui se laisse ou attendrir par ma plaidoirie ou qui finit par craquer elle aussi devant mon pétage de plomb. Elle me dit qu'elle va voir avec le médecin pour voir si elle peut me poser le propess de suite plutôt que d'attendre le lendemain matin . Plus tard, je suis appelée au service maternité (j'étais dans une chambre le reste du temps) : l'infirmière me dit d'y aller et que je vais être déclenchée : je suis ravie (si j'avais su...)

là on me pose le-dit propess et le résultat ne se fait pas attendre il est minuit. Les contractions au départ assez régulières et douloureuses restaient supportables. je tiens bon, je me dis que je suis déjà passée par là avec mon grand, je gère... et une demie heure plus tard, le calvaire commence, je souffre le martyre, les contractions sont si fortes qu'elles me paralysent.J'en ai toutes les 2 minutes. J'ai envie de hurler, me claquer la tête contre le mur. J'ai envie de pleurer mais je n'y arrive  pas. En désespoir de cause j'appelle l'infirmière ne sachant plus trop quoi faire, une fois, deux fois, trois fois à la fin je la supplie de m'aider, je n'arrive plus à ,supporter la douleur, j'ai envie qu'on en finisse  il est 3h30. Elle m'apporte du spasfon qui ne fait evidemment aucun effet en me disant attendez une demie heure que ça agisse et si ça ne vous fait rien rappelez moi. Je tiens bon la demie heure qui suit, je serre tellement fort les bras du fauteuil que mes mains me font mal, je me dis que je n'ai jamais autant souffert de ma vie. je la rappelle complétement ahurie par la douleur, à la fin je m'entends lui dire de m'achever o_0. Elle me dit j'ai vu avec la sage femme, on va vous emmener directement en salle de travail madame, elle m'y amène en fauteuil, et je crois bien avec le recul que j'aurai été incapable d'y aller de moi-même.Il est 4h du matin.

Arrivée en salle de travail, on m'apprend que je suis dilatée à 3 et que c'est bon on va pouvoir me poser la péridurale : j'aurai embrassé l'anesthésiste si j'avais pu (en fait non, je dis ça comme ça hein,  ceci dit il l'a trés bien posée la péridurale contrairement à son confrère deux ans auparavant qui lui avait du s'y reprendre une deuxième fois) la péridurale posée, je sens une douce torpeur m'envahir et je ne sens absolument plus rien, même plus mes jambes. Il avait du drôlement bien la doser. Je me sens partir. Je pense quand même a dire a la sage femme venue contrôler le col d'appeler mon chéri. Le col s'ouvre 2cm par 2cm, ça va super vite. La sage femme revient me voir une heure plus tard en me disant qu'elle a laissé un message sur le répondeur car elle n'a pas reussi a avoir mister. Je ne vois personne durant tout le reste du temps. A 6h30, mon chéri arrive et m'engueule : heureusement que j'ai vu que j'avais un message en me reveillant, tu aurais du me prévenir dès qu'on t'a posé le truc pour déclencher. Je suis tellement dans le gaz, que je réponds "oui, oui". A 8h je suis a dillatation compléte mais bébé est encore haut et n'a pas encore amorcé sa descente. Une autre sage femme, prend le relais. Ca a l'air d'être le bins dans le service, comme si toutes les femmes enceintes s'étaient donné rendez-vous pour accoucher en même temps. La sage femme revient me voir régulièrement, toutes les 10 minutes. la dernière fois elle me demande d'arrêter de pousser, je lui réponds que je ne peux pas, que ça pousse tout seul, elle a à peine le temps d'enfiler ses gants et mon petit gars est là à 8h20, on me dit de tendre les bras pour le prendre, il glisse, il paraît tout petit (et c'est vrai qu'il l'était : 47cm) je comprends mieux pourquoi il était si haut ce petit bonhomme arrivé 15 jours avant terme, il avait encore besoin de grandir. En tout cas il a de la voix, il crie instantanément, je suis si fière de lui et je me dis que finalement ça valait le coup :)

 

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50 pts

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